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Diabète et glycémie: Découvrez si votre taux est normal, trop haut ou trop bas!

Glycémie et diabète : comment savoir si mon taux est normal, élevé ou bas ?
Que ce soit le diabète de type 1 ou de type 2, la maladie se caractérise par une augmentation anormale du glucose dans le sang, ou glycémie. Cette perturbation est due à un déficit ou à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Le diabète est une pathologie sérieuse qui, en l’absence de traitement adéquat, peut entraîner des complications sévères telles que des maladies cardiaques, la cécité, des dysfonctionnements érectiles ou même des amputations. Voici une exploration des données clés sur le diabète.

Le diabète se manifeste principalement sous deux formes : le diabète de type 1, nécessitant de l’insuline, et le diabète de type 2, qui n’en dépend pas.

Données sur la glycémie

La glycémie représente la concentration de glucose dans le sang. Ce sucre est vital pour le bon fonctionnement des cellules du corps, contribuant à la production d’énergie. Une portion du glucose sanguin est convertie en glycogène, fournissant ainsi l’énergie nécessaire à l’organisme.

Un mécanisme régulateur complexe, où l’insuline joue un rôle essentiel, maintient le taux de glucose stable, même après un repas ou un exercice physique.

Dans le corps, la régulation de la glycémie est assurée par un équilibre entre différentes hormones. L’insuline, produite par le pancréas, réduit la glycémie tandis que l’adrénaline et le cortisol tendent à l’augmenter. L’alimentation, en particulier les aliments à indice glycémique élevé, l’activité physique et le stress influencent également la glycémie. Un pancréas en bonne santé ajustera sa production d’insuline en fonction de la glycémie, particulièrement après un repas riche en glucides.

Surveiller sa glycémie est crucial pour identifier tout problème lié à la production d’insuline ou à ses récepteurs, le diabète étant une maladie qui évolue silencieusement. Des symptômes tels qu’une fatigue inexpliquée ou une perte de poids peuvent être des signaux d’alerte.

Par ailleurs, un test sanguin peut être recommandé si une personne présente des symptômes d’une augmentation de la production d’insuline, tels que des malaises ou une faiblesse, ou si elle présente des facteurs de risque élevés comme des antécédents familiaux.

Normalement, la glycémie fluctue constamment entre 0,70 et 1,40 g par litre de sang. À partir de quel niveau parle-t-on de diabète ?

Valeur moyenne : 1 gramme par litre (ou 5,5 millimoles par litre – mmol/l)

La glycémie est mesurée à jeun. Une prise de sang est nécessaire pour diagnostiquer un diabète chez une personne non diagnostiquée. En présence de symptômes, un test urinaire peut aussi être effectué. Ce test implique l’immersion d’une bandelette réactive dans l’urine pour détecter la présence de glucose.

Valeur élevée (hyperglycémie diabétique) : 1,26 gramme par litre (7 mmol/l)

  • Selon l’Organisation mondiale de la santé, un diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie à jeun dépasse 7 mmol/l à au moins deux reprises, accompagné d’au moins un, voire deux contrôles supplémentaires pour confirmer le diagnostic.

Valeur basse (hypoglycémie) : 0,45 gramme par litre

  • Une hypoglycémie est caractérisée par une glycémie inférieure à 0,45 g/l.

Autres indicateurs de surveillance du diabète chez un patient diabétique

Le suivi du diabète comprend deux volets principaux et complémentaires. Le premier est le suivi périodique :

  • L’hémoglobine glyquée, ou HbA1c, est un indicateur de l’équilibre du diabète mesuré tous les deux à trois mois. Ce test sanguin évalue la quantité de glucose fixée sur l’hémoglobine et permet d’estimer la glycémie moyenne des deux derniers mois, indiquant ainsi le risque de complications à long terme. Ce bilan évalue également l’efficacité du traitement.

Ensuite, il y a le suivi régulier. Pour les personnes atteintes de diabète de type 2 non traitées par insuline, l’auto-surveillance glycémique n’est pas systématique ni quotidienne. La fréquence et les ajustements nécessaires seront discutés avec le médecin, sachant que les outils numériques disponibles facilitent ces contrôles. Deux types de mesure existent :

  • La glycémie capillaire, mesurée par une piqûre au bout du doigt à l’aide d’un autopiqueur. La goutte de sang obtenue est analysée par un lecteur de glycémie portable.
  • La glycosurie, qui est le taux de sucre dans les urines. Lorsque la glycémie dépasse 1,60 g/l, le sucre passe dans les urines et peut être détecté avec une bandelette réactive.

« L’hémoglobine glyquée reflète la glycémie sur une période, tandis que la glycémie capillaire offre un aperçu instantané du niveau de sucre dans le sang », explique l’Association française des diabétiques (AFD).

Données sur le diabète en France

  • Plus de 3,7 millions de personnes sont traitées pour un diabète en France, ce qui représente un peu plus de 5,4 % de la population, d’après l’AFD. De plus, il existe un nombre significatif de personnes qui ne sont pas encore diagnostiquées.
  • Un pic de prévalence est observé entre 70 et 85 ans chez les hommes (1 homme sur 5 est concerné) et entre 75 et 85 ans chez les femmes (1 femme sur 7), selon l’agence Santé publique France.
  • Le diabète de type 1, ou diabète insulino-dépendant, touche environ 190,000 personnes, dont environ 20,000 sont âgés de moins de vingt ans. Il représente 10 à 15 % de tous les cas de diabète;
  • Des antécédents familiaux sont présents dans 5 % des cas, souvent du côté paternel;
  • Chaque année, 4,000 nouveaux cas sont identifiés;
  • Depuis 20 ans, le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 augmente de 3 à 4 % par an et se manifeste de plus en plus tôt, notamment chez les enfants de moins de 5 ans, selon l’AFD.
  • Le diabète de type 2, ou diabète non insulino-dépendant, concerne 2,8 millions de personnes et représente 90 % des cas de diabète;
  • 53 % des hommes et 69 % des femmes atteints de diabète de type 2 présentent un excès de poids (surpoids ou obésité). Des antécédents chez les parents au premier degré sont notés dans 60 % des cas;
  • Un quart des frères et sœurs d’une personne atteinte de diabète de type 2 sont ou seront également diabétiques; la présence d’un père ou d’une mère diabétique double le risque.

Concernant le diabète de type 2, les facteurs de risque incluent les prédispositions génétiques, l’âge, et notre mode de vie (sédentarité, alimentation, etc.). Certains de ces facteurs sont modifiables.

Données sur le diabète dans le monde

  • En 1998, on comptait 143 millions de diabétiques adultes dans le monde;
  • Aujourd’hui, ce nombre a grimpé à 537 millions, contre 463 millions en 2019, selon la Fédération internationale du diabète (FID);
  • Les régions les plus touchées sont le Pacifique occidental (163 millions) et l’Asie du sud-est (88 millions), tandis que l’Afrique est la moins affectée (19 millions);
  • Le diabète est responsable de 11,3 % des décès mondiaux, toutes causes confondues, et est directement responsable de 4,2 millions de morts, dont près de la moitié avant l’âge de 60 ans;
  • La Fédération Internationale du Diabète indique qu’un diabétique meurt toutes les 8 secondes dans le monde;
  • Le diabète de type 1 n’est pas également réparti à travers le monde. La France affiche un taux relativement bas comparé à la Finlande, qui a un taux trois fois plus élevé. La Chine et le Japon affichent des taux plus faibles;
  • Le diabète de type 2 est plus fréquent dans les grandes villes, où le stress, la sédentarité et une alimentation inappropriée sont plus communs (10,8 %) qu’en milieu rural (7,2 %);
  • Les dépenses de santé liées au diabète sont passées de 325 milliards de dollars en 2009 à plus de 725 milliards aujourd’hui. En moyenne, ces coûts représentent 12 % de l’ensemble des dépenses de santé dans le monde, variant de 2 à 19 % selon les pays – plus de 300 milliards de dollars en Amérique du Nord et 130 milliards en Europe;
  • À ce jour, plus de 300 transplantations d’îlots pancréatiques et plus de 7,000 transplantations de pancréas ont été effectuées;
  • La fréquence des diabètes augmente rapidement à partir de 45 ans et culmine entre 60 et 80 ans. Avec le vieillissement de la population, on peut prévoir une augmentation notable du nombre de diabétiques âgés;
  • Selon les projections de la FID, le nombre de personnes diabétiques pourrait atteindre 700 millions en 2045, soit une augmentation de 51 % par rapport à aujourd’hui.
  • « L’hypothèse d’un milliard de patients diabétiques au cours de la seconde moitié de ce siècle est tout à fait plausible », estime le Pr Michel Pinget, diabétologue au CHU de Strasbourg et président du Centre européen d’étude du diabète (CEED).

Il est important de noter que près de la moitié des 537 millions de personnes diabétiques dans le monde ignorent leur état, ce qui rend difficile la mise en place de mesures préventives efficaces dans de nombreux cas.

Diabète et hérédité

Le diabète de type 2 peut avoir une origine génétique, mais la maladie ne se déclare que lorsque les prédispositions génétiques rencontrent certains facteurs de risque environnementaux. Pour les jumeaux identiques :

  • Si l’un est diabétique de type 1, l’autre a une probabilité sur trois de développer la maladie;
  • Si l’un est diabétique de type 2, l’autre a plus de 90 % de chances de le devenir également.

Manifestations du diabète

Les symptômes du diabète de type 1 apparaissent de manière plus brutale que ceux du diabète de type 2.

Avec le diabète de type 1, l’hyperglycémie se manifeste souvent par des troubles de la vision, une soif excessive, une fatigue inhabituelle, une faim anormale, une perte de poids ou une fréquence accrue d’urination.

Le diabète de type 2 est plus insidieux et est souvent découvert lors de l’apparition de complications ou à la suite d’une autre pathologie affectant le pancréas ou le foie. Certains médicaments, comme la cortisone, peuvent également provoquer une hyperglycémie. D’où l’importance du dépistage, car les conséquences peuvent être graves à moyen et long terme.

Complications du diabète

Un mauvais équilibre du diabète est responsable de complications dégénératives, parmi lesquelles l’altération des parois des vaisseaux sanguins est la plus préoccupante. C’est la principale cause de mortalité chez les diabétiques.

  • Le risque de maladies cardiaques est 3 à 6 fois plus élevé chez les diabétiques que dans la population générale;
  • On estime que les diabétiques représentent 25 % de tous les nouveaux cas de maladies rénales nécessitant une hémodialyse chronique;
  • Le diabète est la première cause de cécité acquise dans les pays industrialisés;
  • Dans le monde, plus de la moitié de toutes les amputations de jambes sont liées au diabète;
  • Près de 30 % des diabétiques observés souffrent de complications isolées et/ou associées entre elles (rétinopathies, cataractes, néphropathies, neuropathies, artériopathies). Toutefois, les patients dont le diabète est bien et durablement équilibré ne présentent généralement pas ces complications.

Consultation en ligne avec un médecin généraliste

Si vous avez besoin d’un avis médical rapidement, vous pouvez prendre rendez-vous simplement avec votre médecin traitant ou un médecin généraliste.

Quelle prise en charge ?

La prise en charge d’une personne atteinte de diabète comprend l’utilisation de médicaments hypoglycémiants ou des injections d’insuline, ainsi que la mise en place de bonnes pratiques hygiéno-diététiques au quotidien.

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