Alerte santé: Tout ce que vous devez savoir sur le mal des montagnes!

Tout le monde peut être touché par le mal des montagnes, que ce soit des randonneurs aguerris ou des amateurs de sommets. Ce malaise, qui peut toucher quiconque séjourne en haute altitude, est principalement causé par un manque d’oxygène.

Des symptômes bénins au coma

Les symptômes du mal des montagnes peuvent apparaître quelques heures après votre arrivée à haute altitude. Initialement, ils se manifestent par des maux de tête, nausées, vomissements, bourdonnements d’oreilles, palpitations, vertiges et une sensation de fatigue. Des troubles du sommeil, comme l’insomnie, peuvent également survenir la nuit. Cependant, la situation peut devenir plus critique. À des altitudes de 4 000 à 5 000 mètres, un œdème pulmonaire peut se déclarer subitement, entraînant des quintes de toux et des difficultés respiratoires, pouvant mener jusqu’au coma. À partir de 5 000 mètres, il est également possible de souffrir d’un œdème cérébral de haute altitude, qui se traduit par des changements d’humeur, des troubles visuels et des vomissements, et peut conduire au coma ou même à la mort.

Qui est à risque ?

L’altitude augmente les risques de mal des montagnes : en dessous de 20 % des personnes sont affectées autour de 2 000 mètres, mais ce chiffre monte à plus de 50 % au-delà de 4 000 mètres. Selon Jean Pierre Herry, médecin de la fédération française de la montagne et de l’escalade, tout le monde peut être affecté, sportif ou non. Les facteurs de risque incluent la fatigue, les carences en fer, et bien que les femmes soient légèrement plus susceptibles, les enfants et les personnes âgées ne le sont pas nécessairement plus que les adultes. Certaines personnes sont particulièrement sensibles et peuvent être affectées même avant d’atteindre 2 500 mètres. Il est possible de réaliser des tests d’hypoxie pour détecter cette prédisposition, bien qu’un dépistage systématique ne soit pas recommandé.

Prévention

Pour éviter le mal des montagnes, il est conseillé de monter progressivement et de permettre à votre corps de s’acclimater à l’altitude. Jean Pierre Herry précise que l’acclimatation peut varier selon l’altitude et peut prendre jusqu’à 15 jours dans des cas extrêmes comme sur l’Everest. Les personnes sensibles devraient rester au repos pendant les deux premiers jours en altitude. Il est également possible de prendre un inhibiteur calcique deux jours avant le départ, après consultation médicale.

En termes de traitement, tout dépend de la gravité des symptômes. « La descente en altitude est le seul traitement vraiment efficace. Les caissons hyperbares peuvent atténuer les symptômes temporairement, le temps de redescendre. Il existe aussi des traitements à base d’inhibiteurs calciques ou de cortisone », explique le Dr Herry.

Avant tout séjour en altitude, certaines contre-indications doivent être respectées :

Contre-indications absolues à un séjour en altitude (au-dessus de 2500 m)

• Maladie cardiaque non stabilisée
• Insuffisance respiratoire chronique
• Certaines maladies du sang
• Troubles psychiatriques sévères

Contre-indications relatives à un séjour en altitude (au-dessus de 2500 m)

• Grossesse au premier et troisième trimestre
• Maladie cardiaque stabilisée
• Bronchite chronique
• Enfants de moins de 18 mois
• Maladies nécessitant une surveillance constante (comme le diabète).
• Asthme déclenché par le froid ou l’effort.
• Profitez bien de votre séjour à la montagne !