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Allergie au lait de vache: Découvrez les solutions immédiates!

Allergie au lait de vache : que faire ?

L’allergie aux protéines du lait de vache est souvent la première allergie alimentaire rencontrée chez les jeunes enfants, apparaissant généralement dans les premiers mois de leur vie. Comment se manifeste-t-elle ? Quelles sont les options de traitement ? Et pourquoi est-il important de ne pas la confondre avec l’intolérance au lactose ? Voici les explications de Dr Laure Couderc Kohen, allergologue et pneumopédiatre.

Qu’est-ce que l’allergie aux protéines de lait de vache ?

Lorsqu’on évoque une allergie au lait de vache, on fait référence à une réaction allergique aux protéines présentes dans ce lait. Les individus allergiques produisent des immunoglobulines E (IgE) lorsqu’ils consomment des produits laitiers contenant ces protéines (tels que le lait, les yaourts et les fromages). Ces IgE, qui font partie du système immunitaire, peuvent être dangereuses car elles déclenchent des réactions allergiques qui varient en gravité.

Quels sont les symptômes de l’APLV ?

“L’allergie aux protéines de lait de vache peut se manifester de trois manières différentes, soit par des symptômes cutanés et respiratoires, des troubles digestifs, et le syndrome d’entérocolite,” explique Dr Couderc Kohen.

Les premiers symptômes

Les premiers signes cliniques incluent :

  • urticaire,
  • symptômes respiratoires,
  • œdème,
  • dans les cas les plus sévères, un choc anaphylactique.

“Pour les bébés nourris au sein qui sont allergiques, ces symptômes surviennent souvent lors du sevrage, lorsque les parents introduisent le lait de vache via le biberon. On parle alors d’allergie immédiate, ces signes survenant peu de temps après la consommation, de quelques minutes à deux heures,” précise l’allergologue.

Les symptômes secondaires

Le deuxième groupe de symptômes se caractérise par des troubles digestifs tels que :

  • vomissements,
  • reflux gastro-œsophagien,
  • diarrhée.

Ces symptômes représentent une forme d’allergie retardée, ne se manifestant pas immédiatement après l’ingestion.

Les symptômes plus rares

Le troisième groupe, moins commun, est celui du syndrome d’entérocolite, caractérisé par des vomissements sévères. Cela représente également une réaction retardée, les vomissements survenant plusieurs heures après l’ingestion de l’allergène.

“Bien que moins sévères que les réactions anaphylactiques, les troubles digestifs et le syndrome d’entérocolite peuvent entraîner une déshydratation significative et une perte de poids rapide chez les jeunes enfants,” note la spécialiste.

Il est important de noter que les troubles digestifs et le syndrome d’entérocolite sont des manifestations allergiques où les IgE ne sont pas impliquées (les tests d’IgE sont négatifs). En revanche, les signes cutanés et respiratoires impliquent des IgE positives.

Comment diagnostiquer l’allergie aux protéines de lait de vache ?

Si une allergie aux protéines de lait de vache est suspectée suite à l’apparition de symptômes inhabituels après la consommation de produits laitiers, un bilan allergologique doit être réalisé.

“Nous effectuons deux types d’examens :

Tests cutanés

Ces tests impliquent de déposer une goutte de lait sur la peau et de piquer à travers pour permettre au lait de pénétrer.

Dosage sanguin

Un dosage sanguin est également prescrit pour détecter la présence d’IgE spécifiques au lait de vache dans les cas de réactions immédiates,” explique Dr Couderc Kohen.

En cas de suspicion de réaction allergique retardée, l’allergologue peut demander d’éliminer les produits laitiers de l’alimentation de l’enfant pendant 2 à 4 semaines pour observer si les symptômes s’atténuent.

Comment traiter l’APLV ?

Le traitement de l’APLV repose principalement sur un régime d’éviction des protéines de lait de vache. Cela inclut l’élimination de tous les produits laitiers ainsi que les produits transformés qui en contiennent. “Il est crucial de lire attentivement les étiquettes pour identifier les ingrédients,” insiste l’allergologue.

Chez les nourrissons

Pour les nourrissons qui ne sont pas allaités, il existe des substituts de lait sans protéines de lait de vache, à base de protéines hydrolysées, d’acides aminés ou de protéines végétales, disponibles en pharmacie. Il est toujours conseillé de consulter un pédiatre ou un allergologue avant de choisir un substitut. “Ne remplacez jamais le lait de vache par du lait de brebis ou de chèvre, car les allergènes sont souvent similaires,” prévient l’allergologue.

L’éviction de l’allergène

L’APLV se gère principalement par l’éviction de l’allergène, sans recours aux médicaments. Pour les enfants présentant des symptômes cutanés et respiratoires, il est essentiel d’avoir toujours une trousse de secours contenant des antihistaminiques et une seringue d’adrénaline pour prévenir des complications graves.

Cette allergie peut-elle disparaître avec le temps ?

Oui, l’APLV peut souvent se résorber d’elle-même au fil du temps. Il est rare que les adultes en soient affectés. “Si l’allergie persiste, nous pouvons envisager une induction de tolérance orale, qui consiste à introduire progressivement de petites quantités de lait de vache dans l’alimentation,” ajoute Dr Couderc Kohen.

Ce traitement, supervisé par un allergologue, peut durer de quelques mois à plusieurs années, selon les cas.

Ne pas confondre l’APLV et l’intolérance au lactose

Ces deux conditions sont distinctes. L’allergie aux protéines de lait de vache implique une réponse immunitaire, avec production d’IgE. L’intolérance au lactose, quant à elle, est due à un déficit en lactase, l’enzyme nécessaire à la digestion du lactose, entraînant des symptômes digestifs mais bénins.

Allergie aux protéines de lait de vache

Cette allergie est une réaction immunitaire spécifique contre les protéines de lait de vache.

L’intolérance au lactose

Ce n’est pas une allergie, mais une incapacité à digérer le lactose, entraînant des symptômes comme des ballonnements et des douleurs abdominales. Des produits sans lactose ou contenant la lactase peuvent être consommés pour éviter ces désagréments.

“Il est donc conseillé de choisir des alternatives sans lactose ou enrichies en lactase,” conclut l’allergologue.

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