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Hyperthermie: Détectez les signes, prévenez les risques! Que faire en cas d’urgence?

Hyperthermie : signes, prévention, que faire ?

Explication de l’hyperthermie

L’hyperthermie est caractérisée par une hausse anormale de la température corporelle. Cette condition résulte d’une suraccumulation de chaleur dans l’organisme, dépassant la capacité du corps à réguler sa propre température.

Cette condition est fréquemment observée lors d’expositions prolongées à des températures élevées, que ce soit en plein soleil ou lors d’exercices physiques intenses. Elle indique une défaillance du système d’auto-régulation thermique du corps.

Quand la température dépasse 38,5 degrés, on parle d’hyperthermie. À ce stade, cela peut devenir préoccupant”, explique le Dr Guery. Il est important de différencier l’hyperthermie, causée par un excès de chaleur externe, de la fièvre, qui est une réaction de défense à une infection avec un processus inflammatoire.

Origines de l’hyperthermie

Les causes de l’hyperthermie varient, certaines étant plus courantes que d’autres :

  • Un effort physique soutenu par forte chaleur ou une exposition prolongée au soleil.
  • Des températures extérieures élevées difficiles à supporter par certains groupes à risque comme les nourrissons et les personnes âgées, souvent décrits comme un “coup de chaleur” lors de vagues de chaleur.
  • Plus rarement, certains médicaments ou drogues, tels que les relaxants musculaires ou les anesthésiques, peuvent entraîner une “hyperthermie maligne”. Cette condition grave nécessite un refroidissement rapide du patient pour contrer des symptômes comme une respiration et un rythme cardiaque accélérés ou une rigidité de la mâchoire.

Symptômes associés à l’hyperthermie

L’hyperthermie se manifeste par plusieurs symptômes, variables selon les individus :

  • Rougeur de la peau ;
  • Sensation de chaleur ou, à l’inverse, de froid ;
  • Transpiration excessive ;
  • Frissons ;
  • Maux de tête ;
  • Douleurs musculaires.

Un coup de chaleur sévère peut même conduire à l’évanouissement.

Évaluation de l’hyperthermie

La première étape consiste à mesurer la température. “En France, la mesure rectale reste la référence car elle est peu sujette aux variations. La mesure au tympan est également fiable. En revanche, il faut éviter les thermomètres cutanés ou les bandes thermiques en raison de leurs grandes imprécisions”, note le docteur.

Il est crucial de distinguer l’hyperthermie de la fièvre, car le traitement différera. On examine donc l’état général du patient : est-il prostré ? Présente-t-il des symptômes neurologiques, cardiovasculaires ou respiratoires ? “Tout dépend de l’âge du patient : un jeune après un effort sportif avec un rythme cardiaque élevé n’est généralement pas alarmant, contrairement à une personne âgée dans les mêmes conditions”, ajoute Dr Guery. Il est donc essentiel de comprendre le contexte d’apparition de l’hyperthermie pour établir un diagnostic précis.

Approches thérapeutiques de l’hyperthermie

Traitement mécanique

Pour réduire la température, des actions mécaniques sont nécessaires. “Contrairement à la fièvre, où il y a une modification volontaire du ‘thermostat’, dans l’hyperthermie, le thermostat est normal mais la température augmente en réponse à un environnement trop chaud ou à un effort excessif”, explique-t-il.

Il s’agit donc d’enlever des couches de vêtements, de ventiler, d’appliquer un linge froid sur le front, ou encore de plonger la personne dans un bain tiède. “Mais attention à ne pas refroidir trop rapidement, le bain devrait être juste un ou deux degrés en dessous de la température corporelle”, recommande le Dr Guery. L’hydratation est également cruciale.

Hydratation

L’hydratation est un moyen efficace pour prévenir l’hyperthermie, avec d’autres mesures de bon sens comme éviter les activités physiques pendant les heures les plus chaudes, ne pas s’exposer longtemps au soleil ou éviter de trop couvrir un bébé par temps chaud.

Quand faut-il consulter ?

La consultation dépend de l’état général du patient et de la durée de l’hyperthermie. Chez un nourrisson de moins de trois mois, une consultation rapide est nécessaire. Chez un adulte en bonne santé, une hyperthermie qui persiste plus de 24 à 48 heures nécessite également une consultation. Les personnes avec des pathologies sous-jacentes ou en traitement de chimiothérapie doivent consulter sans délai.

Prévention de l’hyperthermie

En période de forte chaleur, il est crucial de rester au frais et de s’hydrater régulièrement tout au long de la journée pour éviter la déshydratation, particulièrement chez les personnes âgées et les nourrissons. Il est conseillé de reporter les exercices physiques.

Hyperthermie chez le bébé

Le système de thermo-régulation chez le bébé n’est pas encore mature et il ne peut exprimer clairement s’il a chaud. Il est donc important de surveiller certains signes tels qu’une peau rouge, une sensation de chaud ou de froid, ou un comportement inhabituel comme de l’irritabilité ou de la fatigue.

Il est essentiel de proposer fréquemment de l’eau à votre bébé par temps chaud. Si vous observez des signes d’hyperthermie, allégez ses vêtements et gardez-le juste en couche. Mesurez sa température corporelle, idéalement par voie rectale. Si votre bébé a moins de trois mois et que sa température dépasse 38 °C, consultez immédiatement un médecin. En cas de doute, n’hésitez pas à solliciter un avis médical.

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