L’ankylose est un symptôme caractérisé par la difficulté ou l’impossibilité de mouvement des articulations. Elle peut survenir dans diverses situations, comme le rhumatisme, notamment sous la forme d’arthrose, ou suite à des fractures ou des infections telles que l’arthrite.
Cette condition peut également résulter de maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante, qui affecte principalement la colonne vertébrale.
Elle peut toucher n’importe quelle articulation et peut être prévenue, notamment après une fracture, par la rééducation.
La réalisation d’exercices physiques réguliers est également une excellente manière de réduire le risque d’ankylose, surtout avec l’avancée de l’âge.
Sommaire
ToggleQu’est-ce que l’ankylose ?
Définition
L’ankylose affecte de nombreuses articulations et se manifeste par une réduction, voire une absence, de mobilité articulaire. Elle se caractérise par une rigidité qui peut être partielle ou complète, temporaire ou définitive. Elle peut s’accompagner de douleur.
Une articulation est le lieu où se rencontrent deux os, souvent reliés par des cartilages et entourés de tissu fibreux comme la capsule articulaire. Les ligaments et les tendons, qui sont des bandes de tissu fibreux résistantes, jouent aussi un rôle essentiel dans le fonctionnement des articulations. Certaines articulations sont naturellement plus mobiles que d’autres.
Populations à risque
Les personnes âgées sont plus susceptibles de développer une ankylose en raison de l’âge et du processus de vieillissement des tissus musculaires et articulaires. L’obésité, de plus en plus répandue, augmente également le risque de développer des problèmes d’arthrose. Certaines articulations, comme l’épaule, sont plus susceptibles de devenir ankylosées.
Les maladies auto-immunes des articulations touchent souvent les personnes plus jeunes.
Facteurs de risque
Le manque d’activité physique et l’obésité sont des facteurs qui peuvent favoriser l’ankylose. Les professions manuelles et physiques peuvent également contribuer à long terme aux problèmes musculo-squelettiques et donc à l’ankylose.
Des facteurs génétiques peuvent également prédisposer à des maladies rhumatismales auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde, qui affecte principalement les femmes.
Causes de l’ankylose
Les causes potentielles de l’ankylose incluent :
- Causes rhumatismales : souvent, l’ankylose est associée à l’arthrose. L’arthrite, qui peut être due à une maladie inflammatoire ou à une infection, est une autre cause possible.
- Causes infectieuses : les infections peuvent induire une arthrite si un microbe infecte une articulation.
- Causes inflammatoires/immunologiques : les maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante, peuvent causer l’ankylose. D’autres maladies comme la maladie de Horton ou le lupus peuvent aussi être en cause.
- Causes neurologiques ou musculaires : Ces pathologies peuvent conduire à une ankylose en limitant le mouvement des articulations concernées.
- Causes traumatiques : une fracture ou une usure peut mener à l’ankylose.
Symptômes de l’ankylose
L’ankylose se manifeste par une difficulté à bouger une articulation, parfois jusqu’à son immobilisation complète. Parmi les autres symptômes fréquents, on trouve :
- des douleurs ;
- les symptômes de l’inflammation comme des rougeurs, des gonflements, une sensation de chaleur autour de l’articulation ;
- des courbatures, une fatigue.
L’inflammation d’une articulation peut être très douloureuse et provoquer un gonflement qui peut rendre le mouvement difficile voire impossible.
Diagnostic
Le diagnostic de l’ankylose est généralement posé par le médecin généraliste qui peut référer le patient à un rhumatologue, un spécialiste de la rééducation ou un kinésithérapeute.
Le diagnostic repose sur l’examen clinique du patient et peut nécessiter des examens complémentaires.
- Examen clinique : le médecin évalue l’amplitude du mouvement et recherche des signes d’inflammation tels que gonflement, rougeur, chaleur et douleur. D’autres signes comme une diminution du tonus musculaire ou des troubles sensoriels peuvent aussi être observés ;
- Imagerie médicale : permet de visualiser les causes de l’ankylose. Les examens peuvent inclure des radiographies, des échographies, des IRM et des scanners ;
- Tests biologiques : ils peuvent aider à identifier une cause infectieuse. Pour les maladies auto-immunes, ces tests recherchent des anticorps spécifiques ;
- Electromyogramme (EMG) : cet examen est utilisé pour identifier les maladies musculaires ou neurologiques.
Traitement de l’ankylose
Traitements conventionnels
- La mobilisation des articulations affectées est paradoxallement le traitement recommandé pour l’ankylose. Cette mobilisation doit être adaptée à chaque patient et peut nécessiter l’intervention d’un kinésithérapeute pour aider à retrouver la mobilité de l’articulation ;
- Les médicaments antalgiques et les anti-inflammatoires sont utilisés pour soulager la douleur et réduire l’inflammation ;
- Les immunomodulateurs et les biothérapies peuvent être prescrits dans les cas de rhumatisme inflammatoire sévère ;
- L’injection d’acide hyaluronique peut aider à protéger le cartilage endommagé et à réduire la douleur ;
- La chirurgie, y compris la pose de prothèses, peut être envisagée lorsque l’ankylose est très handicapante ou complète, notamment dans les cas d’arthrose sévère.
Rééducation
La rééducation vise à soulager la douleur articulaire et à mobiliser l’articulation. Elle peut inclure des exercices de renforcement musculaire isométrique, où le muscle travaille sans que l’articulation bouge. L’objectif est de faire bouger à nouveau l’articulation progressivement et sans douleur.
Des applications de chaleur ou de froid peuvent également être recommandées par le médecin ou le kinésithérapeute pour soulager l’inflammation ou la douleur dans l’articulation concernée.
Traitements à base de plantes
Des phytothérapeutes recommandent certaines plantes pour leurs propriétés anti-douleur et contre l’ankylose articulaire :
- La fleur de foin pour ses propriétés contre les maladies dégénératives ;
- L’essence de cajeput, combinée à d’autres huiles, peut être utilisée pour les douleurs musculaires et l’arthrose ;
- Des plantes comme le millepertuis, l’aloès, la myrrhe, la calendula, le romarin, l’arnica, et d’autres, peuvent être utilisées en préparation homéopathique contre l’arthrite chronique dégénérative et l’arthrose.
- Un traitement anti-inflammatoire peut inclure l’harpagophytum combiné au millepertuis.
Il est important de toujours consulter un médecin avant d’utiliser des traitements à base de plantes.
Prévention de l’ankylose
- La rééducation est la meilleure prévention après un traumatisme, une entorse ou une fracture. Elle aide à maintenir la mobilité de l’articulation et à renforcer les muscles.
- En cas de problème neurologique, il est important de solliciter régulièrement les muscles pour éviter l’enraidissement des articulations.
L’activité physique régulière est un moyen efficace de prévenir l’ankylose.
Il est essentiel de marcher régulièrement et de pratiquer une activité qui mobilise toutes les articulations.
Avis médical
Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les problèmes d’ankylose sont devenus fréquents. Ils représentent une plainte courante en consultation médicale.
Selon l’articulation affectée, l’ankylose peut avoir des conséquences handicapantes au quotidien.
Par exemple, pour une ankylose de l’épaule, il est crucial de suivre une rééducation pour permettre au patient de réaliser des gestes quotidiens tels que se coiffer ou s’habiller de manière autonome.
Les mesures préventives sont cruciales pour éviter les handicaps liés à ces problèmes à mesure que l’âge avance. La mobilisation des articulations est essentielle pour lutter contre l’ankylose ou la traiter efficacement.
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