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Autisme : découvrez les secrets de ce trouble mystérieux!

L’autisme est un trouble qui affecte le développement neurologique dès le plus jeune âge, plus précisément connu sous le nom de trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Le concept initial d’autisme, introduit par le pédopsychiatre Leo Kanner en 1943, est désormais considéré comme une partie d’un cadre plus large : les troubles du spectre de l’autisme (TSA). Ce terme est plus représentatif de la variabilité des cas observés.

Passeport Santé vous apporte plus de précisions.

L’autisme : un handicap ou une maladie ?

Il est couramment perçu comme un handicap plutôt que comme une maladie, en particulier par les personnes atteintes et les associations concernées. Un handicap est défini par des limitations d’activité ou des restrictions de participation sociale dues à une altération des capacités, qu’elles soient sensorielles, physiques, mentales, cognitives ou psychiques, ce qui peut découler de l’autisme. De ce fait, il est souvent décrit comme un trouble du développement.

Que sont les Troubles du Neurodéveloppement (TND) ?

Les TND incluent :

  • Les troubles du spectre autistique ;
  • Les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité ;
  • Les troubles d’acquisition du langage ou des coordinations (dysphasies et dyspraxies) ;
  • Les troubles spécifiques des apprentissages scolaires (comme la dyslexie-dysorthograpie) ;
  • Les déficits intellectuels.

Que sont les troubles du spectre autistique (TSA) ?

Compte tenu de la grande diversité des formes d’autisme, on parle de « trouble du spectre de l’autisme », ou TSA. Il n’y a pas un seul type d’autisme, mais une multitude.

Les TSA se caractérisent par :

  • Des troubles de la communication, des intérêts ou activités obsessionnels ;
  • Des comportements répétitifs ;
  • Une forte aversion pour le changement ;
  • Des hyper ou hypo-sensibilités sensorielles (sons, lumière, couleurs, toucher).

Ces symptômes varient en intensité selon les individus et peuvent évoluer avec le temps.

Comment identifier les signes de l’autisme ?

Les signes de l’autisme peuvent coexister avec d’autres troubles :

  • Épilepsie ;
  • Déficit intellectuel ;
  • Comportements d’opposition ;
  • Anxiété ;
  • Troubles du langage oral et écrit ;
  • Troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité ;
  • Troubles du sommeil.

Qui est touché par l’autisme ?

On estime qu’environ 700 000 personnes en France, dont 100 000 de moins de 20 ans, présentent au moins un des symptômes des troubles du spectre de l’autisme.

Concernant les enfants avec autisme, il y a une fille pour trois ou quatre garçons.

La probabilité d’avoir un enfant avec autisme est 10 à 20 fois plus élevée si les parents ont déjà un enfant avec autisme.

Les premiers signes se manifestent généralement entre 18 et 36 mois.

Le syndrome autistique peut apparaître dans le cadre de pathologies génétiques entraînant un handicap intellectuel sévère, comme les retards mentaux liés à l’X, le syndrome de l’X fragile ou, parfois de manière transitoire, le syndrome de Rett.

Quelles sont les causes de l’autisme ?

L’autisme résulte d’un trouble du développement neurologique dont les causes précises restent encore inexplorées.

Il est reconnu que les causes des troubles du spectre de l’autisme sont multifactorielles, incluant des facteurs environnementaux (substances toxiques, médicaments) et principalement génétiques (mutations de certains gènes).

En aucun cas, l’éducation ou le comportement des parents envers l’enfant n’est à blâmer pour l’autisme.

Quels sont les quatre signes principaux de l’autisme ?

Le diagnostic de trouble du spectre autistique doit inclure plusieurs critères dès l’enfance :

  • Altérations des interactions sociales : inadaptation des regards, non-respect des tours de parole, incapacité à se mettre à la place de l’autre, à partager un intérêt ;
  • Problèmes de communication (langage et communication non verbale) : peu ou absence de langage, répétition inadaptée de mots ou phrases (écholalies), communication non-verbale absente ou inappropriée, difficulté à exprimer ses émotions, incompréhension des sous-entendus et du second degré ;
  • Troubles du comportement avec un ensemble d’intérêts et d’activités limité, stéréotypé et répétitif : répétitions involontaires et rythmiques des mêmes mots, gestes ou rituels, actions répétitives (stéréotypies), intérêts ou activités restreints ou obsessionnels (routine, focalisation sur un sujet spécifique) ;
  • Réactions sensorielles inhabituelles : hypersensibilité ou insensibilité au bruit, à la lumière, avec agitation, pleurs ou cris en situation de stress.

Ces manifestations entraînent des difficultés d’apprentissage et d’intégration sociale.

Il est à noter qu’un retard intellectuel n’est pas systématiquement associé à l’autisme. Celui-ci concerne environ un tiers des personnes atteintes, avec un degré de gravité variable.

Quels examens pour établir le diagnostic ?

Le diagnostic de l’autisme est clinique. Il n’existe pas de test biologique spécifique.

Les TSA sont souvent repérés par le médecin généraliste, le médecin de PMI ou scolaire, le pédiatre ou d’autres professionnels de santé, à l’occasion d’une consultation de routine ou suite à une préoccupation des parents concernant le développement de leur enfant.

Ces professionnels disposent d’outils de détection mais ne peuvent pas confirmer le diagnostic.

Le diagnostic est établi par des centres spécialisés : les Centres de Ressources Autisme (CRA) disponibles dans chaque région.

Chez l’enfant de moins de 2 ans, certains signes peuvent orienter le diagnostic, mais la certitude ne sera confirmée que plus tard, en fonction de l’évolution des symptômes.

Il est conseillé de consulter un spécialiste le plus tôt possible si votre enfant :

  • Ne babille ou ne gazouille pas à l’âge de 12 mois ;
  • Ne fait pas de gestes pour communiquer, par exemple, pour pointer un objet ou une image ;
  • Ne prononce aucun mot à l’âge de 18 mois ;
  • Ne forme pas de phrases de deux mots à l’âge de 24 mois ;
  • Semble perdre ses capacités de langage ou des compétences sociales déjà acquises.

Comment traiter l’autisme ?

L’autisme ne se guérit pas. La prise en charge est globale et doit être adaptée individuellement à chaque enfant et adulte, évoluant tout au long de la vie.

Elle peut inclure :

  • De l’orthophonie ;
  • De la rééducation psychomotrice ;
  • De la rééducation des compétences sociales ;
  • Des programmes thérapeutiques basés sur le développement : l’Analyse comportementale appliquée (ABA), le programme TEACCH pour l’éducation et le traitement des enfants autistes ou ayant des handicaps de communication, le modèle Denver de démarrage précoce (ESDM), la thérapie d’échange et de développement (TED) ;
  • La guidance parentale, essentielle pour l’intervention dans l’environnement de l’enfant.

L’enfant et ses parents peuvent bénéficier de diverses prestations au sein d’établissements ou de structures médico-sociales (CAMSP, SESSAD, IME) et sanitaires (CMP, CMPP, Hôpital de jour).

L’avis du médecin : Caroline Pombourcq

Plus le trouble du spectre autistique est détecté tôt, meilleurs sont les résultats de la prise en charge.

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