L’adénome hypophysaire est une formation tumorale bénigne prenant place au sein de l’hypophyse, une glande cruciale située sous le cerveau. Cet adénome peut altérer la production de plusieurs hormones essentielles au corps, avec des symptômes variés selon l’hormone impactée. Le traitement principal repose sur une intervention chirurgicale.
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ToggleDéfinition d’un adénome hypophysaire
Un adénome hypophysaire est une tumeur non maligne qui se forme dans l’hypophyse, cette petite glande située à la base du cerveau.
Cette glande joue un rôle central dans la régulation hormonale du corps, en contrôlant la sécrétion de diverses hormones telles que :
- le cortisol ;
- les hormones thyroïdiennes ;
- l’hormone de croissance ;
- la prolactine ;
- les hormones sexuelles ;
- l’ocytocine ;
- l’hormone antidiurétique.
Ces hormones sont ensuite distribuées à travers le corps via la circulation sanguine pour agir sur différents organes et systèmes.
Chaque année, environ 4 personnes sur 100 000 sont diagnostiquées avec un adénome hypophysaire, avec une prévalence plus élevée chez les adultes, où il représente 10 à 20 % des tumeurs intracrâniennes. Bien que rare chez les enfants, cet adénome apparaît généralement entre 30 et 60 ans. Avec une prise en charge adéquate, les perspectives sont généralement positives.
Selon sa position, l’adénome hypophysaire peut augmenter ou diminuer la production de certaines hormones comme :
- la prolactine ;
- l’hormone de croissance ;
- l’ACTH (hormone adrénocorticotrope) ;
- le cortisol ;
- la TSH (hormone thyroïdienne).
Il existe plusieurs types d’adénomes hypophysaires, les plus courants étant :
- L’adénome à prolactine, qui constitue 60 % des cas ;
- L’adénome somatotrope, responsable d’une production excessive d’hormone de croissance, représente 13 % des cas ;
- L’adénome corticotrope, avec une production excessive d’ACTH, représente 6 % des cas ;
- L’adénome thyrotrope, très rare, induit une production excessive de TSH (moins de 1 % des cas) ;
- L’adénome non sécrétant, représentant 30 % des adénomes.
Ces adénomes sont souvent découverts par hasard lors d’examens d’imagerie réalisés pour d’autres raisons.
Origines de l’adénome hypophysaire
Les facteurs causant l’adénome hypophysaire restent méconnus, sauf dans le cas de certaines maladies génétiques.
Symptomatologie de l’adénome hypophysaire
Les manifestations de l’adénome hypophysaire varient selon son type et sa localisation. Ils peuvent être inexistants dans certains cas.
La compression du nerf optique peut entraîner des troubles visuels, allant d’une baisse de l’acuité à des changements dans le champ visuel.
Les symptômes hormonaux dépendent de l’hormone affectée par l’adénome, entraînant soit une surproduction soit une sous-production.
Une production excessive de prolactine peut provoquer chez l’homme des troubles sexuels et une croissance des glandes mammaires, tandis que chez la femme, cela peut causer des irrégularités menstruelles et une production de lait inappropriée.
Une surproduction d’hormone de croissance peut modifier l’apparence physique, avec un agrandissement des mains, des pieds, du nez et de la langue, pouvant s’accompagner de :
- diabète ;
- hypertension artérielle ;
- apnée du sommeil ;
- syndrome du canal carpien ;
- douleurs articulaires.
Syndrome de Cushing
Une production excessive d’ACTH et de cortisol, connue sous le nom de syndrome de Cushing, peut entraîner :
- une augmentation du poids abdominal ;
- une hypertension artérielle ;
- un diabète ;
- une atrophie musculaire des cuisses ;
- des modifications cutanées.
Hyperproduction de TSH
Les symptômes d’une hyperproduction de TSH ressemblent à ceux de l’hyperthyroïdie :
- accélération du rythme cardiaque ;
- perte de poids ;
- anxiété ;
- fatigue persistante.
Une baisse de la production hormonale peut se manifester par :
- fatigue générale ;
- pâleur ;
- troubles sexuels ;
- anomalies menstruelles ;
- soif excessive ;
- production d’urine abondante et claire.
Gravité et traitement de l’adénome hypophysaire
Le plan de traitement est élaboré par une équipe multidisciplinaire incluant un neurochirurgien, un endocrinologue et un radiologue. Pour les adénomes asymptomatiques, un simple suivi peut suffire.
Le traitement de l’adénome à prolactine, en particulier, commence souvent par un traitement médicamenteux, quelles que soient les dimensions de la tumeur.
Dans presque tous les autres cas, la chirurgie est recommandée. Cette opération est généralement réalisée par voie endonasale endoscopique, une méthode peu invasive ne laissant pas de cicatrice visible. Elle peut aussi se faire par voie crânienne selon la taille de l’adénome.
Une hormonothérapie peut également être nécessaire pour pallier la baisse de production de certaines hormones.
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