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Ascaridiose: symptômes alarmants, causes et traitements efficaces!

L’ascaridiose est une maladie parasitaire, provoquée par un ver exclusivement humain appelé ascaris. Bien que presque éradiquée en France, elle demeure prévalente dans d’autres régions du monde, touchant entre 800 millions et 1,2 milliard d’individus globalement.

Définition de l’ascaridiose

« L’ascaridiose est une infestation par le nématode Ascaris lumbricoides, un ver rond qui réside dans l’intestin grêle », explique le Pr Jean-François Magnaval, expert en parasitologie au CHU de Toulouse. « Dans les cas d’infestation massive, ces vers peuvent s’étendre du duodénum au côlon. » L’ascaris se caractérise par une taille imposante, mesurant de 15 à 23 cm de long, de forme cylindrique et de couleur rosée. Cette parasitose est la plus commune à l’échelle mondiale, affectant surtout les enfants et les adolescents.

Modes de contamination de l’ascaridiose

« L’ascaris peut pondre entre 20 000 à 50 000 œufs par jour », détaille le Pr Magnaval. « Les œufs se développent ensuite dans le sol. » Les régions chaudes et humides favorisent particulièrement la propagation de cette maladie. La contamination humaine se produit par ingestion d’œufs infectés, soit par contact manuel avec de la terre contaminée, soit par consommation de fruits et légumes non correctement lavés ou cuits.

« Les œufs résistent bien à l’acidité gastrique et ne s’éclosent qu’une fois dans le duodénum. Environ 60 jours après l’infestation initiale, des vers adultes et des œufs apparaissent dans les selles. » L’ascaris peut subsister entre un et deux ans dans l’intestin grêle, se nourrissant des aliments ingérés par l’hôte. Les œufs éliminés dans les selles peuvent alors contaminer l’environnement, particulièrement dans des pays où l’hygiène est précaire et le traitement des eaux usées insuffisant. Si les œufs parviennent dans un sol favorable, ils se développent et le cycle infectieux se répète. Les pays moins développés sont souvent les plus affectés.

En France, les cas reportés concernent principalement des voyageurs revenant de zones endémiques ou des migrants issus de régions affectées. L’amélioration de l’hygiène environnementale et l’interdiction des engrais humains depuis les années 1960 ont contribué à l’élimination de l’ascaridiose sur le territoire national.

Symptômes de l’ascaridiose

« Un faible nombre d’ascaris peut ne provoquer aucun symptôme visible, rendant l’individu asymptomatique. Cependant, une infestation plus grave peut se manifester de manière dramatique, comme l’expulsion d’un ver par la bouche pendant le sommeil. D’autres symptômes incluent le prurit, l’urticaire, et l’asthme en raison des allergènes sécrétés par l’ascaris. »

Des troubles digestifs tels que nausées, vomissements, diarrhées et douleurs abdominales peuvent également survenir, ainsi qu’une toux causée par le déplacement des vers dans le corps. « Dans les régions de forte endémie, comme en Asie du Sud-Est, une charge parasitaire élevée peut conduire à des occlusions intestinales. »

Dans les pays en développement, l’ascaridiose peut affecter la croissance des enfants et est encore responsable de nombreux décès annuels dus à des complications comme l’obstruction intestinale ou des canaux biliaires par les vers.

Diagnostic de l’ascaridiose

Important

Il est crucial de consulter un médecin en cas de suspicion d’ascaridiose. Un examen parasitologique des selles permettra de détecter la présence d’œufs d’ascaris.

Traitement de l’ascaridiose

Le traitement de l’ascaridiose repose sur l’administration orale d’un médicament antiparasitaire, tel que le flubendazole, généralement en une seule dose. Son efficacité est généralement très bonne.

En cas d’infestation sévère, le traitement peut nécessiter plusieurs administrations.

Prévention de l’ascaridiose

« Les mesures préventives doivent être avant tout collectives, incluant l’accès à l’eau potable et un système d’assainissement efficace. L’utilisation des excréments humains comme engrais devrait être évitée. L’ascaridiose est un indicateur clair du niveau de développement d’un pays. Lors de voyages dans des régions à risque, il est recommandé de suivre des mesures préventives standard contre les maladies gastro-intestinales, telles que le lavage fréquent des mains et la consommation exclusive d’eau embouteillée. »

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