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Ankylostomiase : Découvrez les traitements efficaces contre cette infection intestinale !

Ankylostomiase : comment traiter cette infection intestinale ?

L’ankylostomiase est une affection causée par des parasites intestinaux, spécifiquement des nématodes appelés ankylostomes. Cette infection touche entre 576 et 740 millions de personnes à travers le monde, principalement dans les zones tropicales chaudes et humides, ainsi que dans les régions où l’hygiène est précaire. Elle se manifeste par une éruption cutanée, des problèmes respiratoires et gastro-intestinaux, et peut conduire à une anémie. Le traitement principal repose sur l’administration de médicaments antiparasitaires.

Qu’est-ce que l’ankylostomiase ?

L’ankylostomiase est une maladie intestinale provoquée par l’infiltration d’un type de ver rond, l’ankylostome, qui entre dans le corps via la peau et se développe dans les intestins. Elle est particulièrement répandue dans les pays au climat chaud et humide avec des conditions sanitaires limitées.

La maladie commence par une éruption cutanée itchy au site d’entrée du parasite, suivie de plusieurs symptômes une fois que le ver a pénétré l’organisme, tels que :

  • la toux ;
  • la fièvre ;
  • des troubles intestinaux ;
  • entre autres.

En cas d’infection prolongée, une anémie due à la perte de sang intestinale est souvent observée.

Quelles sont les causes de l’ankylostomiase ?

L’ankylostomiase est causée par les parasites Ancylostoma duodenale et Necator americanus, deux types d’ankylostomes.

Ces parasites sont présents dans certaines zones tropicales d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Ancylostoma duodenale est souvent trouvé au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans le sud de l’Europe, tandis que Necator americanus est commun en Australie et sur le continent américain.

Les ankylostomes vivent dans le sol et peuvent infecter l’homme lorsqu’il marche pieds nus ou s’assoit directement sur la terre. Ils pénètrent la peau et migrent dans l’organisme jusqu’aux poumons via la circulation sanguine.

Dans les poumons, les larves migrent vers les bronches et les alvéoles pulmonaires, d’où elles sont expulsées vers la gorge puis avalées, atteignant ainsi le système digestif.

Environ une semaine après leur entrée par la peau, les larves deviennent des adultes et se fixent à la paroi de l’intestin grêle où elles se nourrissent de sang, pouvant y rester pendant au moins deux ans.

Une fois établis, ils pondent des œufs qui sont expulsés dans les selles. Si les conditions climatiques sont adéquates (chaudes et humides) et le sol meuble, les œufs éclosent après 1 à 2 jours, libérant des larves qui, après 5 à 10 jours de développement, peuvent infecter de nouveaux hôtes humains.

La propagation du cycle est ainsi complétée.

Quels sont les symptômes de l’ankylostomiase ?

Les symptômes de l’ankylostomiase varient et ne sont pas toujours immédiatement apparents. Toutefois, la pénétration et le déplacement des ankylostomes dans l’organisme, ainsi que leur fixation à la paroi intestinale, peuvent entraîner divers symptômes :

Éruption cutanée

Il s’agit du premier symptôme observable. L’éruption, qui se manifeste généralement sur les pieds ou les jambes au point de pénétration, se caractérise par des rougeurs, des boutons et des démangeaisons, un phénomène appelé « gourme des mineurs ».

Fièvre, toux, respiration sifflante

Ces symptômes surviennent lorsque les larves atteignent les poumons et s’installent dans les voies et alvéoles pulmonaires.

Douleurs abdominales, perte d’appétit, perte de poids et diarrhée

Ces troubles intestinaux signalent que les larves ont atteint l’intestin grêle et se sont fixées à sa paroi.

Anémie

En cas d’infection sévère et prolongée, une anémie peut survenir en raison des saignements intestinaux provoqués par les ankylostomes, entraînant une fatigue notable.

Insuffisance cardiaque et œdème généralisé

Ces conditions peuvent apparaître chez les enfants souffrant d’une anémie grave et prolongée.

Anomalie de la croissance fœtale

Ce problème peut survenir chez les femmes enceintes atteintes d’une anémie grave.

Certaines espèces d’ankylostomes, qui infectent principalement les animaux, peuvent occasionnellement causer des infections chez l’homme. Toutefois, ces larves ne parviennent généralement pas à maturité et ne peuvent pas pondre d’œufs. Elles provoquent néanmoins une éruption cutanée itchy appelée « larva migrans cutané », qui disparaît généralement de manière spontanée.

Comment s’effectue le diagnostic ?

En présence de symptômes cliniques d’ankylostomiase, un médecin peut demander un examen de selles pour détecter la présence d’œufs d’ankylostome.

En cas de fatigue et de pâleur, une analyse sanguine peut également être prescrite pour identifier une éventuelle anémie ou une carence en fer.

Un taux élevé d’éosinophiles dans le sang peut aider au diagnostic chez les personnes revenant d’un voyage dans une région tropicale, même en l’absence de symptômes typiques. Cette augmentation des éosinophiles, une réponse immunitaire à l’infection parasitaire, ne dure généralement que 5 à 9 semaines après l’infiltration des larves et avant l’apparition des œufs dans les selles.

Comment soigner l’ankylostomiase ?

Le traitement de l’ankylostomiase commence généralement par l’administration de médicaments antiparasitaires, tels que :

  • l’albendazole ;
  • le mébendazole.

Le pamoate de pyrantel peut aussi être utilisé comme alternative. Ces traitements sont tous des antihelminthiques, c’est-à-dire qu’ils éliminent les vers parasites.

En cas d’anémie ferriprive, un supplément de fer sera prescrit.

Quelles mesures de prévention sont mises en place ?

À l’échelle de la santé publique, plusieurs mesures peuvent être prises pour prévenir l’ankylostomiase :

  • la mise en place d’infrastructures sanitaires, notamment la construction de latrines ;
  • des campagnes de sensibilisation encourageant le port de chaussures et l’utilisation de bâches pour s’asseoir sur le sol ;
  • des traitements périodiques des personnes vulnérables dans les régions où la mise en place de mesures préventives est compliquée par la pauvreté, mais où le risque d’infection reste élevé.

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