Un décès sur dix en France est dû à un infarctus du myocarde (et un sur cinq après l’âge de 65 ans). Chaque année, l’infarctus touche plus de 100 000 personnes en France. Bien qu’on imagine souvent les victimes de l’infarctus comme des hommes d’affaires surchargés de travail, la réalité est plus complexe.
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ToggleL’infarctus : le fléau numéro un
Le cœur pompe environ 5 litres de sang chaque minute pour oxygéner tout le corps. Il utilise à lui seul 10 % de cet oxygène. Néanmoins, le danger d’asphyxie guette lorsque les artères coronaires sont bloquées et ne fournissent pas assez d’oxygène. Si le flux sanguin est complètement interrompu, cela entraîne un infarctus du myocarde, détruisant de façon permanente la partie du muscle cardiaque privée d’oxygène.
Les descriptions typiques des candidats à l’infarctus sont souvent celles d’hommes stressés, consommant des aliments riches, fumant quotidiennement, abusant de l’alcool et du café et négligeant l’exercice physique. La réalité montre que l’infarctus affecte davantage les personnes défavorisées et inactives que les cadres supérieurs, qui ont généralement un meilleur accès aux soins de santé. Mais est-ce une maladie exclusivement masculine ? Non !
Chez les femmes, moins d’infarctus mais plus mortels
L’étude Monica*, initiée par l’Organisation Mondiale de la Santé dans presque 21 pays, a montré que les femmes âgées de 35 à 64 ans sont quatre fois moins susceptibles de subir un infarctus que les hommes du même âge, mais cette différence diminue avec l’âge.
« Les femmes développent moins de maladies cardiovasculaires et leur apparition est en général plus tardive, survenant en moyenne une dizaine d’années plus tard. Le risque d’infarctus augmente rapidement chez les hommes à partir de 55 ans et chez les femmes à partir de 65-70 ans » explique le Pr. Philippe Amouyel, directeur de l’unité « épidémiologie des maladies chroniques » de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Jusqu’à la ménopause, les femmes sont relativement protégées contre ces pathologies. « La protection hormonale dont elles bénéficient se prolonge encore une dizaine d’années après la ménopause » ajoute le Pr. Amouyel.
Les femmes sont moins fréquemment touchées par l’infarctus, mais elles en meurent plus souvent… Selon le Pr. Amouyel, « cette observation est valable dans toutes les régions du monde. On pense que les femmes développent des formes plus sévères de la maladie. Moins habitués à diagnostiquer ces maladies chez elles, les médecins peuvent parfois tarder à reconnaître les symptômes, surtout si la patiente est jeune« .
Infarctus chez la femme : des signes précurseurs particuliers
Un infarctus est souvent précédé par une douleur soudaine et intense dans la poitrine, une sensation oppressante de compression, de brûlure. Cependant, certains signes précurseurs sont plus fréquents chez les femmes :
Symptômes classiques |
Autres symptômes plus fréquents chez la femme |
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Selon l’Organisation Mondiale de la Santé
Face à ces premiers signes, il est crucial d’appeler immédiatement le 15. « Les symptômes sont souvent minimisés. Plus le temps entre l’apparition des premiers signes et l’intervention des secours est court, meilleures sont les chances de survie. Chaque minute est cruciale !« , souligne le Pr. Amouyel.
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